Voitures électriques : sept mythes réfutés grâce à cette nouvelle étude

Les voitures électriques sont souvent au cœur de nombreux préjugés. Trop chères, peu fiables, pas assez d’autonomie, etc. Ce qui explique en partie pourquoi les ventes ont du mal à décoller, et cela que ce soit en France mais également à l’échelle européenne. Mais ces idées reçues sont-elles vraiment ? C’est justement ce qu’a voulu savoir l’Institut Fraunhofer pour la recherche sur les systèmes et l’innovation (ISI), relayé par Autobild. Et ce dernier vient tordre le cou à de nombreuses rumeurs infondées sur cette motorisation. En analysant plus de 70 études scientifiques, les chercheurs montrent que la plupart des critiques adressées aux voitures électriques ne tiennent plus la route.

De nombreux mythes autour des voitures électriques

Le premier est le suivant : les voitures électriques coûteraient beaucoup plus cher que les voitures thermiques. C’est vrai pour le prix d’achat, mais faux sur le long terme. Car les autos zéro-émission ont des coûts de fonctionnement bien plus bas. Et notamment car l’électricité revient moins cher que l’essence, et l’entretien est aussi plus simple. Résultat : sur la durée, une voiture branchée coûte souvent moins cher qu’un modèle à essence équivalent. Et avec la recharge bidirectionnelle ainsi que les heures creuses, les économies devraient encore augmenter.

Deuxième idée reçue qui a été débunkée par l’étude : le risque d’incendie serait plus élevé. Les images de véhicules électriques en feu ont marqué les esprits, et pourtant, les données contredisent cette peur. L’association allemande des assurances (GDV) affirme effectivement que le risque d’incendie n’est pas plus grand que pour les voitures à essence. Certaines études montrent même qu’il est plus faible. De quoi rassurer les plus inquiet, surtout que le feu ne démarre généralement pas sans raison. Troisième reproche fait aux autos électriques : l’autonomie serait trop faible. Si c’était vrai il y a quelques années, ce n’est aujourd’hui plus du tout le cas.

De fausses idées reçues

Et pour cause, la plupart des nouveaux modèles offrent au moins 400 kilomètres d’autonomie. Et lorsqu’une recharge est nécessaire, elle prend rarement plus de 30 à 45 minutes, le temps d’une pause bien méritée. Ce n’est pas tout, car on entend aussi souvent que les voitures électriques polluent plus. Et cela à cause de la fabrication des batteries. C’est partiellement vrai au départ. Mais à l’usage, elles émettent beaucoup moins de CO₂. D’ailleurs, selon l’Institut Fraunhofer, une voiture électrique de taille moyenne réduit les émissions de 40 à 50 % sur toute sa durée de vie.

Et ce chiffre devrait encore s’améliorer avec l’essor des énergies renouvelables et des recharges intelligentes. Selon certaines rumeurs, la fabrication des batteries serait un désastre écologique. Extraire le lithium ou le cobalt pollue, c’est vrai. Mais le recyclage progresse, et aujourd’hui, de plus en plus de composants peuvent être réutilisés. De plus, de nouvelles technologies comme les batteries sodium-ion, qui ne nécessitent pas de lithium. Ce qui offre des alternatives prometteuses et plus respectueuses de l’environnement. Autre critique, les voitures électriques tomberaient plus souvent en panne. C’est faux. Selon l’ADAC, elles sont deux fois moins sujettes aux pannes que les voitures thermiques récentes.

Enfin, il n’y aurait pas assez de bornes de recharge. Or, on sait que leur nombre ne fait que grimper, à tel point que certaines ne sont plus assez utilisées.