Voiture hybride : faut-il vraiment rouler beaucoup pour qu’elle devienne rentable ?

Les véhicules hybrides et hybrides rechargeables permettent de faire des économies de carburants. Mais aussi des économies tout court ! Sauf que leur prix d’achat est plus élevé que les motorisations classiques. Mais alors, quand et comment rouler pour que cela devienne réellement avantageux ?

Voitures hybrides : la vraie bonne affaire ?

Bien que les véhicules thermiques soient de moins en moins populaires au profit des hybrides et des électriques, ils conservent l’avantage du prix. En effet, les modèles électrifiés coûtent plus cher à l’achat. Donc, même s’ils promettent des économies, ce n’est pas garanti.

Sur le papier, les hybrides, surtout les modèles rechargeables, offrent le meilleur des deux mondes : moins de consommation de carburant et les bénéfices de l’électrique, sans les contraintes d’autonomie et de recharge obligatoire. Cependant, il faut prévoir un surcoût d’environ 2.500 à 3.000 euros pour ce type de motorisation.

Pour rentabiliser cet investissement, il est nécessaire de parcourir plus de kilomètres qu’avec un modèle essence ou diesel. Une étude a révélé qu’il faut parcourir au moins 110.000 kilomètres pour compenser le surcoût. Il ne faut pas oublier que les coûts d’entretien et de réparation peuvent être élevés.

Comment amortir son coût ?

Les économies réalisées sur le carburant peuvent compenser le coût supplémentaire de l’entretien, qui peut être plus complexe en raison des nombreuses technologies associées aux systèmes hybrides. De plus, il est possible de réduire les coûts grâce à un malus écologique potentiellement plus faible. Les hybrides et les véhicules hybrides rechargeables affichent de meilleures performances en termes d’émissions de CO2, ce qui peut réduire, voire éliminer, le malus.

Cependant, il est essentiel d’utiliser chaque type de motorisation de manière optimale. Pour un hybride rechargeable, l’amortissement sera plus rapide si vous l’utilisez principalement en mode tout électrique. En effet, si vous vous limitez à des trajets quotidiens comme le domicile-travail ou les courses, vous roulerez en mode électrique toute l’année. Ainsi, vous ne consommerez du carburant que pour les longs trajets, comme les week-ends ou les vacances, ce qui réduira votre facture annuelle de carburant et facilitera l’amortissement.

À l’inverse, cela peut être plus compliqué. C’est également le cas pour les hybrides classiques. Si vous les utilisez principalement pour de longs trajets, les économies de carburant pourraient ne pas répondre à vos attentes ni atteindre le seuil d’amortissement.

Voitures électrique : combien de kilomètres faut-il faire ?

D’après la même étude, parcourir environ 70.000 kilomètres suffirait pour compenser le coût supplémentaire d’une voiture entièrement électrique. L’OCU (Organización de Consumidores y Usuarios), une organisation de défense des consommateurs au Portugal, souligne un point crucial : « Pour que ce coût soit compétitif, il est nécessaire d’avoir une station de recharge à domicile, car si des chargeurs publics sont utilisés, les coûts grimpent en flèche ».

En effet, recharger à domicile reste plus économique que d’utiliser les bornes publiques, notamment celles situées sur les autoroutes. De plus, les recherches récentes indiquent que la recharge à domicile aide à prolonger la durée de vie de la batterie, car elle permet un contrôle plus précis du processus, évitant ainsi de fatiguer la batterie. Dans le cas des véhicules 100% électriques, remplacer la batterie peut rapidement annuler les économies réalisées.

Enfin, pour aider les consommateurs à amortir ce surcoût, il est bon de rappeler que le bonus écologique est toujours disponible en France. Ce bonus contribue à alléger la charge financière, même s’il ne permet pas encore d’aligner les prix des modèles électriques et hybrides sur ceux des véhicules thermiques.