Les chiffres des ventes de voitures électriques dans le monde, en 2024, ont été révélés ces derniers jours. Un nouveau record a ainsi été établi, avec la Chine en fer de lance. Voici ce qu’il faut savoir.
Voitures électriques : la Chine continue de porter le marché
Selon les chiffres publiés dans un communiqué mardi 14 janvier par le cabinet Rho Motion, les ventes de voitures électriques ont progressé de 25% dans le monde en 2024. Notamment avec une nette progression en Chine mais un premier ralentissement en Europe. Ainsi, 17,1 millions de voitures à batterie ont été vendues sur l’année, établissant un nouveau record, selon les chiffres d’immatriculation rassemblés par ce cabinet britannique.
La Chine, pionnier mondial de la voiture électrique, continue de porter le marché avec 11 millions de véhicules vendus (+40% sur un an). En revanche, en Europe, après quatre ans de forte croissance, les ventes ont légèrement baissé pour la première fois, à 3 millions d’unités (-3%). Sur un marché automobile européen très ralenti, les modèles hybrides ont pris de grosses parts de marché. Tandis que les modèles essence et diesel reculaient.
De plus, les ventes ont notamment été pénalisées par la suppression des aides à l’achat en Allemagne. Tandis qu’elles ont progressé au Royaume-Uni (+21,4%), notamment grâce à la mise en place d’objectifs de ventes pour les constructeurs.
Une belle progression au Canada et aux Etats-Unis
Par ailleurs, le marché a aussi fortement progressé aux Etats-Unis et au Canada. Et ce avec 1,8 million de voitures électriques vendues l’an passé (+9%).
A la hausse comme à la baisse, ces évolutions sont largement dues à des dispositifs gouvernementaux. Comme des aides à l’investissement pour les entreprises. Aussi, les primes à la casse et les bonus à l’achat sont essentiels. Surtout que les modèles électriques restent globalement plus chers que leurs équivalents hybrides ou à essence.
Ainsi, l’Europe devrait vivre une année 2025 cruciale avec l’entrée en vigueur de normes d’émissions de CO2 plus sévères. Celles-ci pourraient donc pousser le marché des voitures électriques. Cependant, les gouvernements européens n’ont pas placé de dispositifs incitatifs « en haut de leur liste ». Et parallèlement, les nouveaux modèles des constructeurs gardent des tarifs élevés, souligne William Roberts, analyste chez Rho Motion, dans le communiqué.
Enfin, les taxes européennes censées freiner les importations des constructeurs chinois comme BYD ou MG pourraient commencer à avoir des effets au premier semestre 2025.
Mais l’arrivée de la marque chinoise de Stellantis, Leapmotor, pourrait accélérer leur conquête du marché, conclut ce dernier.
