Le nouveau ministre des Transports déjà dans le viseur de la justice

Ce lundi 13 janvier, le ministre des Transports Philippe Tabarot se retrouve au cœur d’une tourmente judiciaire. Une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, menée par le Parquet national financier (PNF), a été ouverte, selon une source judiciaire confirmée par l’AFP. L’information avait été révélée plus tôt dans la journée par le journal Le Monde.

Les chefs d’accusation

L’enquête, initiée après un signalement de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) le 29 juillet 2021, porte sur plusieurs infractions présumées : prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, et recel de ces infractions.

Au cœur des investigations se trouvent les fonctions occupées par Philippe Tabarot entre 2018 et 2020. À l’époque, l’ancien sénateur Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes siégeait au sein d’un groupement d’intérêt public dédié au tourisme et à la culture, tout en étant impliqué dans des activités de communication pour la commune du Cannet. Cette ville avait été dirigée de 1995 à 2017 par Michèle Tabarot, sœur du ministre et députée LR. Le lien familial soulève des interrogations sur d’éventuels conflits d’intérêts, renforçant la vigilance des autorités.

Une enquête au retentissement politique

Alors que Philippe Tabarot occupe une position stratégique au sein du gouvernement, cette affaire pourrait avoir des répercussions politiques importantes. Elle met surtout en avant les questions récurrentes de transparence et d’éthique dans la gestion des fonds publics.

Le ministre, pour l’heure, n’a pas encore réagi officiellement à ces révélations. L’enquête suit son cours et devra déterminer les responsabilités éventuelles dans cette affaire.