Occasion : ces modèles à éviter qui voient leur cote dépréciée

Face aux prix de plus en plus élevés sur le marché des voitures neuves, de nombreux acheteurs se tournent naturellement vers l’occasion. Pourtant, certains achats pourraient vite s’avérer être de mauvais placements (si tant est qu’une voiture est un placement…).

En cause : un marché de plus en plus imprévisible, où des modèles autrefois très recherchés perdent rapidement de leur valeur. Voici les catégories de véhicules qui connaîtront les plus fortes dépréciations dans les années à venir. Si vous envisagez de revendre à court ou moyen terme, mieux vaut être prévenu !

Les berlines, breaks et monospaces : les grands déclassés

Ces segments, qui ont longtemps dominé le marché, subissent aujourd’hui un déclin inexorable face à la percée des SUV. Sur le marché de l’occasion, les annonces pour ces types de véhicules abondent alors que la demande s’effrite. Conséquence directe : des prix en baisse continue.

Dans le futur, l’offre pour ces modèles diminuera, mais la demande suivra également la même tendance. Pour espérer vendre leur voiture, les propriétaires devront consentir à des tarifs attractifs, car ces véhicules sont jugés démodés et peu adaptés aux attentes actuelles des clients. Certains modèles sortent toutefois du lot de part leur spécificité et leur rareté sur le marché. On pense notamment aux breaks « baroudeurs » type Audi A4 et A6 allroad qui conservent de belles cotes, ou encore aux modèles avec une motorisation attrayante, comme certaines BMW équipées de six cylindres en ligne.

Les boîtes manuelles : un avenir compromis ?

Il y a encore quelques années, les voitures à boîte manuelle représentaient environ 95 % des ventes en neuf. Aujourd’hui, la tendance s’inverse fortement avec l’essor des boîtes automatiques, qui enregistrent une progression impressionnante.

Ce changement conduit à un déséquilibre similaire à celui des berlines : une offre abondante, une forte concurrence, mais une demande en chute libre. Si vous possédez une voiture à boîte manuelle et envisagez de la revendre, sachez qu’elle risque d’avoir de plus en plus de mal à trouver preneur à bon prix. Seule exception : les sportives ! Certains acheteurs recherchent encore des boîtes manuelles pour certaines voitures dynamiques, et elles peuvent parfois être rares.

Les modèles en fin de carrière : une dépréciation inévitable

La vie d’un modèle suit un cycle bien réglé : tous les 5 à 8 ans, il laisse place à son successeur. Mais tous les constructeurs n’adoptent pas la même stratégie. Si certains évoluent en douceur (comme Audi, Porsche ou Volkswagen), d’autres n’hésitent pas à bouleverser radicalement le design de leurs véhicules. Renault, par exemple, est connu pour ses changements esthétiques marqués.

Résultat : un modèle en fin de carrière paraît soudainement démodé lorsque son remplaçant affiche un design plus moderne et attrayant. Cette obsolescence visuelle accélère la dépréciation de ces véhicules. Il est donc prudent d’éviter d’investir une somme importante dans une voiture en fin de cycle, surtout si le nouveau modèle promet des changements spectaculaires.

Les petits diesels : la désaffection générale

Pendant longtemps, les politiques de bonus/malus écologiques ont largement favorisé les petits diesels, notamment parmi les citadines. Aujourd’hui, ce temps est révolu. L’offre de véhicules diesels en neuf s’est réduite drastiquement, répondant à une demande en chute libre.

Les citadines diesels, autrefois très populaires, perdent aujourd’hui en intérêt. Les gros rouleurs, qui constituaient leur principale clientèle, préfèrent désormais des modèles plus puissants ou plus adaptés à leurs besoins. À titre d’exemple, une citadine diesel s’affiche aujourd’hui environ 1 000 euros en dessous de son équivalent essence sur le marché de l’occasion. Une tendance qui devrait s’accentuer dans les années à venir.