Abaisser la vitesse maximale à 100 km/h sur l’autoroute n’est visiblement pas une bonne idée. Les Pays-Bas viennent de décider l’augmentation de la limitation, en la passant désormais à 130 km/h.
Des résultats peu concluants
Les Pays-Bas avaient pris une mesure forte il y a désormais 5 ans. Cette dernière consistait au fait d’abaisser la limitation de la vitesse sur autoroute à 100 km/h. Depuis 2020, les automobilistes sont donc obligés de respecter cette mesure qui devait réduire les émissions d’oxydes d’azotes.
Mais depuis, de nombreux changements au niveau politique sont arrivés dans le pays, à commencer par le parti au gouvernement. Désormais, il faut faire avec le Parti pour la liberté, notamment connu pour des prises de position anti-immigration.
Dans la foulée, le nouveau gouvernement a appliqué son programme, à savoir le retour de la vitesse à 130 km/h. Une décision saluée par l’association 40 Millions d’Automobilistes en expliquant : “L’Agence néerlandaise d’évaluation environnementale, l’Institut national pour la Santé publique et l’Environnement ainsi que l’Université de Wageningen ont attentivement étudié les effets de plusieurs mesures relatives à la réduction des oxydes d’azote, et le résultat est frappant. La réduction de la vitesse n’a qu’un impact négligeable, pour ne pas dire insignifiant sur la qualité de l’air”.
Une tendance européenne différente
La décision du gouvernement néerlandais a été officialisée dans un communiqué le 19 décembre dernier. Selon le gouvernement, “la vitesse maximale sur les itinéraires concernés peuvent être augmentées à 130 km/h pendant la journée, au plus tard au deuxième trimestre 2025.”
Pour ceux qui circulent régulièrement dans ce pays, il s’agit de l’A7 entre Stevinsluizen et Lorentzsluizen, mais aussi entre Winschoten et la frontière avec l’Allemagne. Une partie de l’autoroute A6 est également concernée entre Lelystad-Noord et le Ketelbrug.
Les Pays-Bas ont la possibilité d’effectuer ces changements puisque la limitation de vitesse est une compétence nationale. Cependant, depuis des années, la tendance est plutôt à l’abaissement de la vitesse qu’à l’inverse.
Le conseil européen estime par ailleurs que baisser la vitesse de 1 km/h seulement peut éviter le décès de 2 220 personnes chaque année. De son côté, Pierre Chasseray, délégué général de « 40 Millions » estime que “cela n’est que pure idéologie. Il est temps de changer de logiciel et d’agir avec pragmatisme”.
En France, aucun changement dans la réglementation n’est prévu. Un constat assez logique après la débâcle du passage des routes de campagne à 80 km/h au lieu de 90 km/h.