On entend souvent que l’achat de voitures neuves est réservé aux automobilistes les plus aisés. Certes, cela dépend des marques, mais il est vrai que les autos d’aujourd’hui ne sont pas données du tout, et que tout le monde ne peut pas se permettre de s’en offrir une. Et en général, ce sont surtout des clients plus âgés qui se tournent vers les autos de première main. Mais justement, quel est l’âge moyen de ces acheteurs ? C’est la question à laquelle a voulu répondre le cabinet spécialiste des données C-Ways, citée par Les Echos.
Un âge assez stable
A l’heure actuelle, en France, l’âge moyen d’un acheteur de voiture neuve est aujourd’hui de 54,3 ans. Ce chiffre, relativement stable depuis une décennie – l’âge moyen s’élevait déjà à 55 ans en 2015 – masque toutefois une évolution significative sur le long terme. En effet, dans les années 1990, l’acheteur moyen d’un véhicule neuf avait seulement 44 ans. Cette augmentation traduit des changements socio-économiques profonds. Et pour cause, on sait que l’achat d’une voiture neuve représente un investissement conséquent.
En 2023, le coût moyen d’un véhicule neuf en France s’élevait à 35 474 euros, d’après les données de AAA Data. Ce montant correspond à un budget difficilement accessible pour les plus jeunes, souvent contraints par des loyers élevés, des salaires moins compétitifs et un pouvoir d’achat globalement en baisse. À l’inverse, les quinquagénaires et plus âgés bénéficient généralement d’une meilleure capacité financière. Souvent propriétaires de leur logement et libérés des charges liées à l’éducation des enfants, ils disposent d’un pouvoir d’achat qui leur permet d’envisager un tel investissement.
Tout dépend des marques
Mais ce n’est pas aussi simple que cela, car il faut également savoir que l’âge des acheteurs de voitures neuves varie toutefois selon les marques et les modèles. Citroën et Mercedes, par exemple, attirent les acheteurs les plus âgés, avec une moyenne de 57 ans. Pourtant, au sein de Citroën, la C3 dénote : sa version électrique attire une clientèle sensiblement plus jeune, avec une moyenne d’âge de 44 ans. Ce modèle, en partie accessible via le leasing social, séduit des ménages aux revenus plus modestes, contribuant ainsi à rajeunir la clientèle de Citroën de quatre ans en moyenne par rapport à 2023.
Chez Renault, une segmentation similaire est observable. Les acheteurs de Clio, citadine polyvalente et abordable, ont en moyenne 53 ans. À l’opposé, le Captur, SUV compact plus onéreux, attire une clientèle sensiblement plus âgée, avec une moyenne de 64 ans et un pic des ventes auprès des septuagénaires. Quant à la nouvelle Renault 5 électrique, elle peine pour l’instant à séduire les plus jeunes : ses propriétaires actuels affichent en moyenne 56 ans, un âge légèrement supérieur à celui des acheteurs d’autres véhicules électriques.
Et qu’en est-il des véhicules de luxe comme Porsche ou Ferrari ? Contrairement aux idées reçues, ces modèles ne sont pas principalement achetés par des quadragénaires en pleine crise existentielle. En réalité, leurs acheteurs sont majoritairement des sexagénaires, avec un âge moyen de 58 ans.
