Recharge : changement majeur en 2025 !

Malgré les baisses des aides à l’achat d’un véhicule électrique, l’objectif du gouvernement est toujours de démocratiser cette, plus si nouvelle, solution de mobilité. Pour rappel, la fin de la vente de voitures thermiques neuves est toujours prévue pour 2035. Alors, comment inciter les automobilistes de passer aux 100 % électrique ? Tout simplement en démocratisant toujours plus la recharge ! En 2025, cet aspect de la mobilité verte accélère, pour proposer toujours plus de bornes.

Les établissements publics doivent obligatoirement installer des bornes

En 2025, des bornes de recharge devront être installées dans tous les parkings des établissements ouverts au public. Cette décision découle de la loi d’orientation des mobilités, actée le 24 décembre 2019. « Les bâtiments non résidentiels comportant un parc de stationnement de plus de vingt emplacements disposent, au 1er janvier 2025, d’au moins un point de recharge pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables situé sur un emplacement dont le dimensionnement permet l’accès aux personnes à mobilité réduite », nous dit-elle.

Sachez également que ces édifices doivent équiper une place de parking supplémentaires dédiée à la recharge par tranche de 20 places. Ainsi, si le parking fait quarante places, il faudra au moins deux bornes de recharge, trois pour soixante places, etc … Pour les bâtiments mixtes, accueillant à la fois du public et résidentiel, les mêmes règles s’appliquent si leurs parkings possèdent au moins vingt places destinées à accueillir du monde.

Alors qu’au dernier décompte, on comptabilise un peu plus de 153 000 bornes de recharge publiques sur le territoire, cette nouvelle réglementation devrait étoffer un peu plus le maillage. La France est le deuxième pays européen au nombre des bornes de recharge publiques, derrière les Pays-Bas. L’objectif est d’atteindre les 400 000 points d’ici 2027.

Une baisse des prix du kWh mais une hausse de la fiscalité pour la recharge au travail

Bonne nouvelle pour les propriétaires d’autos branchées, en particulier ceux qui disposent d’une borne de recharge à domicile. Le 1er février, le prix du kilowattheure va baisser. Une diminution qui pourrait être de l’ordre de 11 à 12 %. En 2024, le prix moyen du kWh en France était de 0,2776 euro pour un ménage de taille moyenne. Une baisse de 11 % représenterait donc 3 centimes d’euro, faisant passer le prix théorique du kilowattheure à 0,2476 euro.

En revanche, si vous rechargez gratuitement votre auto sur votre lieu de travail… ça ne se fera plus sans contrepartie de votre part. En effet, cette année, l’Urssaf, l’organisme pilote la collecte et la redistribution des cotisations nécessaires au financement du modèle social français, veut comptabiliser ces recharges comme étant un avantage en nature. Résultat, l’employeur devra s’acquitter de charges sociales idoines et l’employé déclarer “l’avantage” dans ses revenus fiscaux… Vous devrez donc déclarer ces recharges dans vos déclarations d’impôts. Quand il s’agit d’imposition, tout est bon à prendre !

Sinon, pour installer une borne à domicile, vous pouvez toujours bénéficier d’un crédit d’impôt. Il est égal à 75 % du montant des dépenses. L’avantage est néanmoins limité à 500 € par système de charge pilotable.